10 idées reçues sur la mode
Chaque époque voit naître ses propres idées reçues. Et la mode, en perpétuelle évolution, n’échappe évidemment pas à cette règle ! Face à un monde en pleine mutation, il est important de démêler le vrai du faux. Dans cet article, découvrez donc 10 idées reçues courantes sur la mode vestimentaire et son industrie.
L’industrie de la mode ne pollue pas tant que ça
Contrairement à ce que certains pensent, l’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. Elle est responsable d’environ 10 % des émissions mondiales de CO2. Et ce n’est pas tout : la surconsommation d’eau et l’usage de produits chimiques sont également préoccupants.
À cela s’ajoute l’impact social de cette industrie : ateliers de misère délocalisés dans des pays pauvres, travailleurs sous-payés, mauvaises conditions de travail, etc. Vous l’aurez compris : il est temps de repenser notre manière de consommer !
La mode éthique est forcément plus chère
Même si certains vêtements éthiques peuvent avoir un coût initial plus élevé, ils sont souvent de meilleure qualité et durent plus longtemps. À long terme, c’est un investissement rentable ! De plus, de nombreuses marques éthiques proposent désormais des pièces abordables sans sacrifier leurs valeurs.
Il existe également des marketplaces de mode éco-responsable, comme Slowy, qui s’efforcent de proposer des vêtements éthiques accessibles à tous.
Les vêtements éco-responsables sont moins tendances
Qui a dit que l’éthique et le style étaient incompatibles ? De nombreuses marques éco-responsables montrent qu’on peut être à la pointe de la mode tout en respectant la planète. L’éco-responsabilité est même devenue une tendance en soi !
D’ailleurs, avec l’augmentation de la demande pour une mode responsable, de nombreux designers et créateurs innovent et proposent des collections avant-gardistes. L’éco-responsabilité est devenue un véritable moteur de création.
Les grandes marques semblent faire des efforts : le message est donc passé !
Ça ne vous a sûrement pas échappé.e : de nombreuses grandes marques se sont mises à lancer des collections « vertes » et y vont de leur petit message écolo sur Twitter (ou X, on ne sait plus trop). Est-ce que ça veut dire que le message est passé, et que ces grandes marques viennent de rejoindre le combat pour la slow fashion ? Bon… on va éviter les fausses joies.
Le « greenwashing » (écoblanchiment) est une pratique courante des grandes marques. Le principe : se faire passer pour plus éthiques qu’elles ne le sont, et profiter du mouvement éco-responsable à des fins purement commerciales. Mais en-dehors de cette façade et de quelques gestes symboliques, rien ne change : les méthodes de production restent les mêmes et on est toujours sur de la fast fashion.
Il faut bien se le dire : les marques qui ont bâti leur empire grâce à la fast fashion auront beaucoup de réticence à changer leur fusil d’épaule.
Si une matière est bio, elle est forcément éco-responsable
Le label bio ne garantit pas toujours un processus de production éthique de bout en bout. Certains labels sont plus exigeants que d’autres en matière de respect de l’environnement et des conditions de travail. C’est par exemple le cas du label Standard 100 by Oeko Tex, qui vérifie l’absence de substances chimiques nocives dans les vêtements.
Notez également qu’une matière peut être cultivée sans pesticides mais, si sa transformation nécessite beaucoup d’eau ou des produits chimiques, son empreinte écologique reste élevée. Vous l’aurez compris : le coton bio, par exemple, est certes exempt de pesticides, mais il reste gourmand en eau. Une matière bio est un bon début, mais il faut aussi se soucier de l’ensemble du cycle de production, du transport, et de la fin de vie du vêtement.
Les vêtements végan sont forcément éthiques
Le terme « végan » signifie qu’aucun produit animal n’est utilisé dans la fabrication du produit. Cependant, cela ne garantit pas un processus de fabrication écologique ou équitable. Certaines alternatives véganes peuvent même être polluantes. Il est donc essentiel de se renseigner davantage sur les pratiques de la marque.
Certains cuirs synthétiques, par exemple, peuvent être fabriqués à partir de dérivés pétroliers. Leur impact environnemental est alors bien réel. Le véganisme dans la mode doit aller de pair avec la recherche de solutions écologiques. D’ailleurs, la slow fashion tient généralement compte du mouvement végan.
Les vêtements recyclés sont moches et démodés
La mode recyclée a bien évolué ! Avec l’innovation et la créativité, des vêtements recyclés sont non seulement beaux mais aussi ultra tendances. Ils donnent une seconde vie aux matériaux et réduisent notre empreinte écologique.
Des marques innovantes ont réussi à transformer d’anciennes bouteilles en plastique ou d’anciens vêtements en pièces branchées et désirables. Le recyclage est devenu une source d’inspiration pour de nombreux designers.
La haute couture est forcément éthique, vu que c’est de la qualité
La haute couture privilégie souvent la qualité et l’artisanat, mais cela ne signifie pas qu’elle est toujours éthique ou respectueuse de l’environnement. Les matériaux utilisés, la provenance et les méthodes de production doivent être considérés.
Pourtant, certains grands noms de la mode ont été critiqués pour leurs méthodes de production ou leurs choix de matériaux. La qualité ne rime pas toujours avec éthique, et l’inverse est également vrai.
Acheter en solde est un geste éco-responsable car on « sauve » ces vêtements
Même si acheter en solde est intéressant d’un point de vue économique, ce n’est pas un choix particulièrement écologique. Même, bien souvent, ça encourage la surconsommation et les achats compulsifs. Mieux vaut privilégier la qualité à la quantité, et réfléchir à nos besoins réels avant d’acheter.
D’ailleurs, il faut se dire que les vêtements en solde proviennent souvent de surproductions, qui sont l’un des principaux fléaux de l’industrie. On préférera donc ne pas trop encourager ce genre de pratiques commerciales.
Les vêtements faits main sont plus durables
Bien que les vêtements faits main soient souvent de meilleure qualité, cela ne garantit pas forcément leur durabilité. Tout dépend des matériaux utilisés, des techniques de fabrication, et des soins apportés au vêtement. Toujours se renseigner sur la provenance et les matériaux !